Eskimo, Alaska Vers 1880 H: 48 cm Collecté probablement en 1893-1897 par Myrtle Ebright, professeur à Norton Sound, Alaska Ex Willis Carey Historical Museum, Cashmere, Etat de Washington Entré dans les collections du musée au début des années 1920, déaccession en 1981-1982 Ex collection John Hewett, Londres Ex collection George Terasaki, New York Ex collection Merton Simpson, New York Publié: Donald Ellis Gallery, 1998 d'Alaska recèle d'importantes ressources animales (terrestres et maritimes). Cette relative abondance permet depuis plusieurs millénaires la survie de ces populations de chasseurs et pêcheurs. En dehors des périodes consacrées aux activités nourricières, et notamment durant l'hiver, les cérémonies masquées occupaient une place prépondérante dans la vie quotidienne et la culture des peuples Eskimos. Ces pratiques rituelles et chamaniques se tenaient dans le qasaiq (la maison communautaire des hommes) pour assurer l'équilibre et l'harmonie dans les interactions entre les humains, les animaux et le monde des esprits. Les danses masquées étaient notamment organisées avant le départ des hommes pour la pêche ou la chasse en vue de se concilier les esprits gouvernant le monde animal. Lors de ces cérémonies, le chamane entrait, par la transe, en communication avec le monde des esprits en suivant son animal- guide. C'est ce fascinant voyage chamanique qui est illustré dans le masque présenté ici. Ce masque de danse à la charge poétique intense symbolise l'inua (l'esprit) d'un oiseau arctique. Le centre du masque est illuminé par la présence d'un visage humain tandis qu'une tête d'oiseau (un guillemot ou macareux à cornes) semble émerger du menton. Le masque est entouré d'une structure circulaire en bois ornée de mains et de pattes palmées. Ce type de représentation associant des figurations du monde animal à celles du monde humain constitue l'essence même du monde Yup'ik et de son iconographie. Ce masque au pedigree impressionnant constitue un manifeste surréaliste à lui-seul ! |