Archives | République Démocratique du Congo
Haut de canne
Luba
République Démocratique du Congo
Haut de canne Kibango
Début du XXe siècle
Bois sculpté
Hauteur : 26.5 cm
Provenance
Ex collection Pierre Dartevelle, Bruxelles 1989
Ex collection privée, Espagne
Ex collection David Serra, Barcelone
Publication
« Arts d’Afrique Noire », n. 71, automne 1989 (Adv. L’impasse St. Jacques Arts Primitifs)
Vendu
Mary Nooter Roberts et Allen Roberts notent dans Luba (2007, p. 38-41) : les bâtons finement décorés représentant des figures féminines en pied et/ou des têtes sculptées sont appelés kibango chez le peuple Luba d'Afrique centrale. Ces bâtons cérémoniels font partie des régalia Luba. Les bâtons kibango, transmis de manière héréditaire, constituaient les principaux insignes d'autorité pour les dignitaires. Réservés aux membres de la noblesse, aux chefs territoriaux et aux devins, ils servaient de réceptacles pour les récits, les généalogies et les migrations d'une famille, d'une lignée ou d'une chefferie spécifique.
La beauté et le pouvoir féminins sont des thèmes omniprésents dans une grande partie de l'art du royaume Luba classique. Les Luba disent que seul le corps d'une femme est assez fort pour contenir un esprit puissant tel que celui d'un roi, c'est pourquoi les sculptures dédiées à la royauté sont presque toujours féminines (citée par Nooter Robert dans Memory: Luba Art and the Making of History, 1996, p. 42). Les coiffures élaborées et les motifs complexes de scarification sur les figures féminines sont représentatifs de ceux portés par les hauts dignitaires Luba. La physionomie charnue et juvénile est représentée par des lignes fluides et des surfaces généreusement arrondies.
François Neyt ajoute dans Fleuve Congo (Musée du Quai Branly, 2010, p. 366-367) que la femme veille secrètement sur l'intégrité de la personne royale, du royaume et de chaque village. Elle joue sans aucun doute un rôle économique, social et politique. Elle apparaît enfin dans le cycle du jour et de la nuit, le retour de la nouvelle lune et des saisons, dans le cycle de la vie et de la mort. La représentation féminine s'affirme toujours comme un secret initiatique. Elle est la porte qui ouvre une réalité insaisissable touchant au mystère de l'existence. "L'humanité commence par le nombril", dit un proverbe Luba. C'est la clé, l'ouverture du monde, le centre vers lequel convergent toutes les forces favorables à la fertilité et à la transmission des générations.
La représentation de la beauté dans l'art Luba revêt une signification morale et religieuse. Comme d'autres traditions sculpturales d'Afrique centrale, une sculpture figurative était considérée comme un lieu où un esprit pouvait temporairement se poser ; pour les Luba en particulier, la beauté de la sculpture attirait des esprits désirables, tout comme un assortiment riche d'accessoires.
La beauté et le pouvoir féminins sont des thèmes omniprésents dans une grande partie de l'art du royaume Luba classique. Les Luba disent que seul le corps d'une femme est assez fort pour contenir un esprit puissant tel que celui d'un roi, c'est pourquoi les sculptures dédiées à la royauté sont presque toujours féminines (citée par Nooter Robert dans Memory: Luba Art and the Making of History, 1996, p. 42). Les coiffures élaborées et les motifs complexes de scarification sur les figures féminines sont représentatifs de ceux portés par les hauts dignitaires Luba. La physionomie charnue et juvénile est représentée par des lignes fluides et des surfaces généreusement arrondies.
François Neyt ajoute dans Fleuve Congo (Musée du Quai Branly, 2010, p. 366-367) que la femme veille secrètement sur l'intégrité de la personne royale, du royaume et de chaque village. Elle joue sans aucun doute un rôle économique, social et politique. Elle apparaît enfin dans le cycle du jour et de la nuit, le retour de la nouvelle lune et des saisons, dans le cycle de la vie et de la mort. La représentation féminine s'affirme toujours comme un secret initiatique. Elle est la porte qui ouvre une réalité insaisissable touchant au mystère de l'existence. "L'humanité commence par le nombril", dit un proverbe Luba. C'est la clé, l'ouverture du monde, le centre vers lequel convergent toutes les forces favorables à la fertilité et à la transmission des générations.
La représentation de la beauté dans l'art Luba revêt une signification morale et religieuse. Comme d'autres traditions sculpturales d'Afrique centrale, une sculpture figurative était considérée comme un lieu où un esprit pouvait temporairement se poser ; pour les Luba en particulier, la beauté de la sculpture attirait des esprits désirables, tout comme un assortiment riche d'accessoires.
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