océanie | Îles Tonga
Massue
Moungalaulau
Îles Tonga
Massue de guerre
ornée de huit glyphes gravés dont deux grands personnages
Bois sculpté (bois de fer)
19ème siècle
Hauteur : 96.5 cm
Ex collection privée, Royaume-Uni
Massue Moungalaulau Tonga 96.5 cm / Galerie Flak
Prix : nous consulter
La guerre occupait une place prépondérante au sein des sociétés océaniennes (Fidji, Tonga et au-delà dans l’ensemble de la Polynésie). Les combats servaient à renforcer l’autorité des chefs ainsi qu’à accroître les liens entre les différents groupes alliés.
Les massues, possessions les plus prestigieuses des guerriers, témoignent d’une sophistication et d’un raffinement exceptionnel dans leur sculpture et leur ornementation.
On disait des massues qu’elles étaient animées d’un souffle de vie, le mana, puissance sacrée des Polynésiens. Chaque massue était unique par sa décoration et recevait un nom spécifique. Dotée ainsi d’une identité propre, elle conférait à son possesseur des pouvoirs surnaturels.
Le matériau le plus fréquemment utilisé pour les massues était le bois de fer, Casuarina equisetifolia (toa ou ‘aito dans certaines des langues polynésiennes), un bois dur et dense qui permettait d’asséner des coups puissants à l'ennemi sans risquer de se fendre ou de se briser.
Avant l'arrivée des Européens, les habitants des îles du Pacifique Sud utilisaient des herminettes en pierre et des dents de rongeurs ou de requin pour sculpter leurs massues et pagaies de danse cérémonielles. Dans le sillage des voyages du capitaine James Cook à partir de 1768 puis grâce aux contacts croissants qui se sont développé au XIXème siècle avec les marins occidentaux, les clous et les outils en fer ont peu à peu supplanté les matériaux traditionnels utilisés jusque-là. L’introduction de ces outils a permis aux sculpteurs de gagner encore en dextérité et en complexité dans l’élaboration des motifs.
Cette massue est un superbe exemple de massue Moungalaulau très richement ornée. On notera une intéressante mise en abyme puisque certains des symboles principaux représentés figurent des personnages de guerriers portant des massues.
La conception de ces armes comporte de nombreux niveaux de lecture. Leur tête arrondie ferait ainsi référence à un crocodile, un animal respecté pour sa puissance et sa férocité (d'où le fait que ces massues sont parfois connues sous le nom de "tête de crocodile"). Un certain nombre de glyphes pouvait orner ces massues. Par exemple, l'inclusion d'un motif de tortue souligne l’association de l'autorité royale et divine. Les liens avec des êtres puissants peuvent être également indiqués par la représentation de figures humaines, qui représentent les ancêtres notables du souverain.
Notons la qualité et la finesse du décor qui recouvre entièrement cette massue et l'harmonie de ses proportions.
Les massues, possessions les plus prestigieuses des guerriers, témoignent d’une sophistication et d’un raffinement exceptionnel dans leur sculpture et leur ornementation.
On disait des massues qu’elles étaient animées d’un souffle de vie, le mana, puissance sacrée des Polynésiens. Chaque massue était unique par sa décoration et recevait un nom spécifique. Dotée ainsi d’une identité propre, elle conférait à son possesseur des pouvoirs surnaturels.
Le matériau le plus fréquemment utilisé pour les massues était le bois de fer, Casuarina equisetifolia (toa ou ‘aito dans certaines des langues polynésiennes), un bois dur et dense qui permettait d’asséner des coups puissants à l'ennemi sans risquer de se fendre ou de se briser.
Avant l'arrivée des Européens, les habitants des îles du Pacifique Sud utilisaient des herminettes en pierre et des dents de rongeurs ou de requin pour sculpter leurs massues et pagaies de danse cérémonielles. Dans le sillage des voyages du capitaine James Cook à partir de 1768 puis grâce aux contacts croissants qui se sont développé au XIXème siècle avec les marins occidentaux, les clous et les outils en fer ont peu à peu supplanté les matériaux traditionnels utilisés jusque-là. L’introduction de ces outils a permis aux sculpteurs de gagner encore en dextérité et en complexité dans l’élaboration des motifs.
Cette massue est un superbe exemple de massue Moungalaulau très richement ornée. On notera une intéressante mise en abyme puisque certains des symboles principaux représentés figurent des personnages de guerriers portant des massues.
La conception de ces armes comporte de nombreux niveaux de lecture. Leur tête arrondie ferait ainsi référence à un crocodile, un animal respecté pour sa puissance et sa férocité (d'où le fait que ces massues sont parfois connues sous le nom de "tête de crocodile"). Un certain nombre de glyphes pouvait orner ces massues. Par exemple, l'inclusion d'un motif de tortue souligne l’association de l'autorité royale et divine. Les liens avec des êtres puissants peuvent être également indiqués par la représentation de figures humaines, qui représentent les ancêtres notables du souverain.
Notons la qualité et la finesse du décor qui recouvre entièrement cette massue et l'harmonie de ses proportions.
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