Archives | Alaska
Masques Yup’ik
Alaska
Paire de masques de doigt Yup’ik (Eskimo)
Delta de Kuskokwim, Alaska
Bois, fourrure de caribou, pigments
Début du 20ème siècle
Hauteur : 13 cm
Collecté par Rev. Augustus Martin à Kwigillingok, Alaska vers 1926-1935
Ex Jeffrey Myers, New York, acquis en 2005
Ex collection privée, Europe
Vendu
Cette rare paire de masques de doigts, ornés sur le pourtour de fourrure de caribou, présentent un décor géométrique sculpté en cercles concentriques rehaussés de pigments verts et rouges.
Ces masques rituels de doigts ont été collectés entre 1926 et 1935 en Alaska par le révérend Augustus Martin. Il était instituteur pour la Mission du village de Kwigillingok, situé à l'embouchure de la rivière Kuskokwim, à environ 100 kilomètres au sud de la ville de Bethel, en Alaska.
Les cercles concentriques qui entourent le masque illustrent les mondes parallèles que le chaman peut visiter lorsqu'il est en transe. Le motif de cercles concentriques est connu sous le nom de "ellam iinga" en langue yup'ik, ce qui signifie "l'œil de l'univers" ou "l'œil de la conscience".
Le symbole "ellam iinga" (cercles concentriques) est décrit ainsi par Ann Fiennup Riordan dans l’ouvrage Boundaries and Passages: Rule and Ritual in Yup'ik Eskimo Oral Tradition (University of Oklahoma Press, 1995, p. 265) : « la cosmologie Yup'ik peut être dépeinte schématiquement comme une succession de cercles, chacun simultanément fermé et enfermant. Ce cercle cosmologique est un thème récurrent, à la fois dans la vie sociale et rituelle ainsi que dans la culture matérielle. Le motif des cercles et points concentriques (circle-and-dot) est désigné par les Yup’ik sous le nom d’Ellam iinga, littéralement « l'œil de l'univers » ou « l’œil de la conscience ». L'utilisation de ce motif décoratif symbolise à la fois la vision des esprits et la création d'un point de contact entre le monde des humains et celui des esprits. De manière simplifiée, le monde des esprits englobe le monde humain tel un cercle. L'image d’encerclement du centre n’était pas qu’une idée abstraite, il s'agissait d'un véritable modus operandi. Le fait de parcourir un circuit rituel ella maliggluku (« à la suite de l'univers », d'Est en Ouest) avait le pouvoir de recréer, de ré-engendrer le monde. Pour effectuer cette transformation créatrice, les relations normales entre les humains et les animaux, les hommes et les femmes, et les mondes des hommes et des esprits étaient alternativement exagérées, renversées et inversées ».
Ces masques rituels de doigts ont été collectés entre 1926 et 1935 en Alaska par le révérend Augustus Martin. Il était instituteur pour la Mission du village de Kwigillingok, situé à l'embouchure de la rivière Kuskokwim, à environ 100 kilomètres au sud de la ville de Bethel, en Alaska.
Les cercles concentriques qui entourent le masque illustrent les mondes parallèles que le chaman peut visiter lorsqu'il est en transe. Le motif de cercles concentriques est connu sous le nom de "ellam iinga" en langue yup'ik, ce qui signifie "l'œil de l'univers" ou "l'œil de la conscience".
Le symbole "ellam iinga" (cercles concentriques) est décrit ainsi par Ann Fiennup Riordan dans l’ouvrage Boundaries and Passages: Rule and Ritual in Yup'ik Eskimo Oral Tradition (University of Oklahoma Press, 1995, p. 265) : « la cosmologie Yup'ik peut être dépeinte schématiquement comme une succession de cercles, chacun simultanément fermé et enfermant. Ce cercle cosmologique est un thème récurrent, à la fois dans la vie sociale et rituelle ainsi que dans la culture matérielle. Le motif des cercles et points concentriques (circle-and-dot) est désigné par les Yup’ik sous le nom d’Ellam iinga, littéralement « l'œil de l'univers » ou « l’œil de la conscience ». L'utilisation de ce motif décoratif symbolise à la fois la vision des esprits et la création d'un point de contact entre le monde des humains et celui des esprits. De manière simplifiée, le monde des esprits englobe le monde humain tel un cercle. L'image d’encerclement du centre n’était pas qu’une idée abstraite, il s'agissait d'un véritable modus operandi. Le fait de parcourir un circuit rituel ella maliggluku (« à la suite de l'univers », d'Est en Ouest) avait le pouvoir de recréer, de ré-engendrer le monde. Pour effectuer cette transformation créatrice, les relations normales entre les humains et les animaux, les hommes et les femmes, et les mondes des hommes et des esprits étaient alternativement exagérées, renversées et inversées ».
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