Archives | République Démocratique du Congo
Figure Hemba
République Démocratique du Congo
Portrait commémoratif de chef
Figure Singiti
Style Muhona / Nkuvu
Bois sculpté
Début du 20ème siècle
Hauteur : 69 cm
Provenance:
Ex collection Hendrik Elias (1925-2014)
Ex Galerie Elmar, Wieze, Belgique, années 1975
Ex collection Jacky de Maeyer, Anvers, Belgique
Ex collection Adrian Schlag, Bruxelles, Belgique
Publication:
« Hendrik Elias’ Legacy Archives », Jo De Buck, 2018, page 12 & fig. 7 page 30
African Heritage Documentation & Research Centre Archive : 0153329
Vendu
Ainsi que l'indique François Neyt dans La grande statuaire Hemba du Zaïre, si l'identité des chefs qu'elles commémoraient est aujourd'hui perdue, les effigies d'ancêtre visaient chez les Hemba à perpétuer la mémoire de la personnalité qu'elles honoraient. Ces statues faisaient l'objet d'un culte fondé sur le système de parenté et sur la notion de protection et de survie du lignage. « Les clans Hemba, relativement indépendants les uns des autres, possédaient leur propre histoire et leurs arbres généalogiques, parfaitement connus, remontant allègrement à huit, dix, voire quinze générations, étaient essentiels notamment pour justifier la propriété du sol ». Ces figures d'ancêtre commémorant la figure d'un chef constituaient les jalons de cette généalogie, en même temps qu'elles protégeaient le chef et les membres du clan.
Comme l'indique le Metropolitan Museum of Art de New York, les artistes Hemba soulignaient particulièrement deux éléments dans la représentation de ces figures : la tête et notamment le regard, site de l'intelligence et de la connaissance, et le nombril, point de connexion avec la lignée étendue. Chaque chef Hemba héritait d'une série d'effigies de ce type. Ces sculptures étaient conservées dans une hutte cérémonielle dédiée. Celle-ci était édifiée au centre du village, à proximité de la maison du chef.
L'effigie d’ancêtre présentée ici provient du nord de la région Hemba, voisine des Kusu et des Bassikasingo dont l’influence est notable sur le plan de la stylisation cubisante des traits. La composition combine puissance et harmonie. La coiffure composée de quatre tresses est un élément que l’on retrouve dans un corpus restreint de sculptures collectées dans la région du fleuve Luama. Les exemples les plus connus sont la figure Hemba-Kusu du musée du quai Branly-Jacques Chirac, provenant de la collection de Jacques Kerchache ou, dans un style plus naturaliste, la figure acquise par le Metropolitan Museum of Art de New York en 2015.
Comme l'indique le Metropolitan Museum of Art de New York, les artistes Hemba soulignaient particulièrement deux éléments dans la représentation de ces figures : la tête et notamment le regard, site de l'intelligence et de la connaissance, et le nombril, point de connexion avec la lignée étendue. Chaque chef Hemba héritait d'une série d'effigies de ce type. Ces sculptures étaient conservées dans une hutte cérémonielle dédiée. Celle-ci était édifiée au centre du village, à proximité de la maison du chef.
L'effigie d’ancêtre présentée ici provient du nord de la région Hemba, voisine des Kusu et des Bassikasingo dont l’influence est notable sur le plan de la stylisation cubisante des traits. La composition combine puissance et harmonie. La coiffure composée de quatre tresses est un élément que l’on retrouve dans un corpus restreint de sculptures collectées dans la région du fleuve Luama. Les exemples les plus connus sont la figure Hemba-Kusu du musée du quai Branly-Jacques Chirac, provenant de la collection de Jacques Kerchache ou, dans un style plus naturaliste, la figure acquise par le Metropolitan Museum of Art de New York en 2015.
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